BLEU BLANC ROUGE VENDREDI !

Green Friday vs. Black Friday : que choisir ?

Que penser du Black Friday, cette opération commerciale XXL ? L’opportunité de faire ses cadeaux de Noël à petits prix ? Peut-on encore se réjouir de multiplier les “bonnes affaires” ? Toutes les actions de promotion sont-elles à bannir ? 

Ces questions que l’on se pose en tant que consommateur, elles se posent aussi pour les entreprises. Bref, on a de quoi faire une gigantesque dissertation de philo à quatre mains ! 

Pour y voir plus clair, retraçons ensemble 

  • l’histoire du Black Friday et les problèmes qu’il pose,
  • l’émergence du Green Friday et de ses contre-propositions,
  • le lancement d’une alternative dans laquelle Gobi se sent bien…

Round #1 – Le Black Friday

Le premier du genre date des années 1950. Nous sommes aux États-Unis et dès le lendemain de Thanksgiving, les Américains pensent à Noël : il leur faut un long week-end pour commencer l’achat des cadeaux et, surtout, faire le bonheur des grands magasins. 

En Europe, cette journée dédiée aux offres alléchantes apparaît en 2010, et s’installe durablement à partir de 2014. Le dernier vendredi de novembre, qui avait tout pour être une date passablement sinistre, devient une gigantesque fête à la consommation. Informatique, électronique, électroménager et habillement attirent avec de super promos. Ce serait bête de ne pas en profiter… Non ?

C’est que le Black Friday, par sa démesure, pose quelques petits problèmes. D’une journée, il s’est retrouvé étiré à tout un week-end, augmenté du Cyber Monday, pour finalement s’étaler sur toute une semaine, voire un mois pour ceux qui poussent jusqu’au Cyber November… La surconsommation prend le pas sur les bonnes affaires, ce qui explique que le vendredi noir est devenu la bête noire de nombreux militants écologistes, et au-delà. 

  • Conditions de (sur)production. La démesure du Black Friday, c’est avant tout la démesure des réductions proposées allant jusqu’à – 90%. On peut s’interroger sur l’honnêteté de la promotion, mais surtout sur la logique qui va avec : pour casser les prix, il faut chercher à fabriquer le moins cher possible. Et qui dit moins cher dit souvent moins-disant environnemental et surtout social… Aujourd’hui, une trop bonne affaire pour le consommateur est souvent bien mauvaise à l’autre bout de la chaîne.
  • Gaspillage. Le Black Friday envoie un mauvais signal aux consommateurs, incités à acheter du neuf, qu’ils en aient réellement besoin ou non. En tête des produits les plus prisés, l’électronique, les vêtements et les bijoux, lunettes et accessoires de luxe. Bref, du super-désirable que l’on ne devrait a priori pas avoir besoin de racheter tous les quatre matins. Mais au lieu de réparer, revendre ou recycler, on jette. Et on rachète. Les prévisions 2022 : en 4 semaines, les ventes retail devraient atteindre entre 1 280 et 1300  milliards de dollars selon une étude de Deloitte, soit une hausse de 7 à 9 % par rapport à 2020. Environ 30 % du chiffre d’affaires annuel du secteur ! 
  • Gaz à effet de serre. Quand les gens commandent, il faut acheminer depuis le lieu de fabrication (parfois à l’autre bout du monde), stocker, déstocker, emballer et livrer. A elle seule, l’activité de stockage d’Amazon a par exemple généré « 55,8 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2018, soit l’équivalent des émissions du Portugal » – dixit Pierre Galio, chef du service consommation et prévention de l’Ademe, repris dans l’enquête de France Télévision.

Les commandes en ligne explosent (+21 % entre 2017 et 2018 sur la journée du Black Friday) et impliquent un envoi de colis massif : jusqu’à 4 millions de colis à distribuer par jour, contre 1,6 à 2 millions quotidiennement le reste de l’année, selon La Poste ! 

Alors forcément, la résistance n’a pas tardé à entrer sur le ring. 

Round #2 – Le Green Friday

En 2017, les membres du réseau Envie prennent conscience de l’importance croissante du Black Friday et décident de réagir. Avec Altermundi, Le Refer, DreamAct, Ethiquable et Emmaüs, ils fondent l’association Green Friday. Un collectif qui se donne pour mission de rappeler à quel point l’acte d’achat est un choix fort, avec des conséquences sur l’environnement. 

Green fridayGreen Friday

Plus concrètement, les entreprises qui adhèrent à l’opération Green Friday s’engagent :

  • “à ne pas proposer de réductions à leurs clients le jour du Black Friday,
  • à les sensibiliser à une consommation plus responsable et durable et 
  • à reverser 10% de leur chiffre d’affaires de la journée au profit d’associations engagées dans le développement durable.” 

Chapeau bas, beau programme ! Inciter à réparer plutôt que de jeter, acheter local, choisir des produits labellisés… Chez Gobi, nous sommes en phase avec ces bonnes pratiques à adopter. En 2018 et 2019, Gobi a donc naturellement rejoint le Green Friday. 

Round #3 – Le Bleu Blanc Rouge Friday 

Pourquoi alors ne pas avoir continué sur la voie du Green Friday ? 

Raison n°1 : tout simplement parce que nous étions frustrés de voir les marques « made in loin », peu ou pas engagées, attirer massivement les consommateurs. Alors que tout le monde s’apprête à faire ses cadeaux de Noël, autant guider les consommateurs vers les marques qui créent de l’emploi et du dynamisme industriel à côté de chez elles ! D’autant que souvent cet engagement à produire localement va de pair avec d’autres considérations environnementales de fabrication que nous voulons encourager. 

Raison n°2 : nous ne voulions pas laisser tomber les petits porte-monnaies qui comptent sur les offres spéciales pour acheter un cadeau. Surtout dans un contexte d’inflation et de pouvoir d’achat en berne. Faire un geste pour que nos clients puissent avoir un impact positif à travers leur acte d’achat nous semblait important. Evidemment, spoiler alert, aucune marque ne peut offrir 90%, ni 70%, ni même 50% de réduction. Nos marges de manœuvre sont bien trop réduites…

De ces réflexions est né, en 2020, le Bleu Blanc Rouge Friday.

Nous sommes convaincus que la création française n’a pas à rougir de faire des ventes. </div>
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Categories: L'ACTU D'ESPIGAS

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